dimanche 22 janvier 2012

Poids lourds éco conduite conduite rationelle

La conduite rationnelle poids lourds à la MPSRA (simu Develter)

Le poste carburant représente 40% des coûts d’exploitation d’une flotte  et vous pouvez  économiser  15% de carburant et selon certaines études 40% d'accidents en moins.
Nous sommes passés d’une consommation moyenne pour un poids lourd, de l’ordre de 50 l/100 km en 70 à 35 l/100 km dans les années 90 !

50% des trajets concerne des transports longue distance, 38% de la distribution urbaine et 12% des trajets inter-urbain.  Selon l'ADEME, un poids lourds émet 79g de CO2 par tonnes transportées et par km parcourus, la voie d'eau en émet 37,68 g/t.km et le train 6,1 g/t.km. 



Normes de pollution :

Les émissions de polluants de poids lourds d’un poids total autorisé de plus de 3,5 tonnes font l’objet de directives européennes.

Émissions des poids lourds (g/kWh)
Norme   Date de
  mise en
application
 CO
 Monoxyde de
 carbone
NOx
Oxydes
d'azote
 HC
 Hydrocarbures
PM
Particules
Euro 0   01/10/1990  12.30 15.80  2.60
Euro 1   01/10/1993    4.90 9.00  1.23 0.36
Euro 2   01/10/1996    4.00 7.00  1.10 0.15
Euro 3   01/10/2001    2.10 5.00  0.66 0.10
Euro 4   01/10/2006    1.50 3.50  0.46 0.02
Euro 5   01/10/2009    1.50 2.00  0.46 0.02
 Euro 6   12/2013 ?       1,50             0,40       0,13                 0,01

Norme Euro VI


La future norme Euro VI devance d'un an celle qui concernera les voitures particulières. Entrant en application le 1er janvier 2013 pour les nouveaux types de véhicules et le 1er janvier 2014 pour les nouvelles immatriculations, elle réduira les Oxydes d'azote (Nox) de 80%, les hydrocarbures (Hc) de 72% et les particules (P ) de 50% par rapport à l'Euro V.
Cette baisse drastique des polluants qui passe par des solutions techniques complexes mais onéreuses entraînera un surcoût estimé à 15 000 € par camion contre 2 000 € pour une voiture particulière.

Le SCR utilise un pot catalytique dans lequel est pulvérisé un additif à base d'urée (l'AdBlue). Les émissions de NOX sont converties en vapeur d'eau et en azote inoffensif. La consommation d'AdBlue est d'environ 1 litre aux 100 km.


Concernant le conducteur, il lui faut conduire en début de plage verte où la consommation est la plus basse (1 200 tr/mn). Ne pas hésiter à faire "sauter" des rapports de boîte, conserver 3 secondes de distances de sécurité et atteindre sa vitesse de croisière le plus rapidement possible. Anticiper pour éviter les ruptures de charge et les relances. 

Un régulateur de vitesse qui anticipe côtes et descentes

 

Capable d'anticiper les variations de topographie grâce à son observation de la cartographie du GPS, le régulateur de vitesse Active Prediction développé par Scania permet aux poids lourds d'économiser 3 % de carburant supplémentaires.

 Un conducteur saura soulager l'accélérateur et optimiser le passage des rapports à l'approche d'une pente. Il aura le bon sens de consentir à sacrifier l'allure de son véhicule en soulageant l'accélérateur parce qu'il voit approcher la fin d'une longue côte.

Le système capable de "lire", les virages comme les déclivités sera d'un grand secours en cas de mauvaise visibilité (brouillard ou nuit) et, plus encore, sur un itinéraire inconnu







Le système Ecocruise permet d'éviter les accélérations et utilise l’énergie cinétique du véhicule en aidant le conducteur dans sa conduite. Il faut par contre accepter de perdre 20 minutes par jour afin  d'économiser jusqu’à 4 % de carburant ! La confiance et le dialogue entre exploitants et conducteurs est important pour un système gagnant, gagnant (gain de carburant, de CO2, prime pour le routier).


Selon les parcours, le style de conduite et l’équipement, le système offre le potentiel suivant :
  • Économie de quelque 0,3 litre de carburant par montée si le véhicule n’accélère pas au sommet ; perte de temps approximative de 4 secondes,
  • Économie possible d’un certain pourcentage si les bonnes conditions sont réunies,
  • Meilleure cohérence des performances des conducteurs ; fourchette d’économie de carburant au sein du parc réduite de 35 à 20 % environ.
  • Intervention possible du conducteur à tout moment, par l’accélérateur ou des passages de vitesse manuels, par exemple.
  • Il est recommandé d’associer l’Ecocruise au ralentisseur pour tirer parti de l’énergie cinétique du véhicule en descente.
Économies de carburant en montée
 

En régulation de vitesse, le comportement du véhicule est familier à tout conducteur maîtrisant la conduite économique :

  • Sur les montées, le moteur développe sa pleine puissance. L’Opticruise veille à passer les rapports de façon à maintenir la vitesse maximale dans la plage de régime économique,
  • Près du sommet, le système détecte que la pente commence à faiblir, du fait que le véhicule est à même d’accélérer,
  • L'Ecocruise évite alors l’accélération jusqu’à ce que le sommet soit dépassé, à moins que la vitesse de roulage n’ait chuté de plus de 20 km/h en montée.

Il faut préciser qu'une autre économie est possible en choisissant une vitesse de régulation inférieure à celle du limiteur. Une vitesse de croisière de 85 km/h, au lieu de 89, fait gagner un ou deux points. Le système peut également être utilisé pour tirer parti de l’énergie cinétique du véhicule sur les descentes.


Économie de carburant en descente
 

Lorsque le véhicule arrive au pied d’une colline, l'Ecocruise cherche pendant quelque temps à tenir une vitesse supérieure à celle du régulateur pour attaquer la montée suivante avec un bon élan, si c’est possible :

  • S’il n’y a pas de nouvelle montée, le véhicule reviendra à la vitesse imposée par le régulateur au bout de 30 à 45 secondes.
  • Si la vitesse de croisière est inférieure à celle du limiteur, le système utilisera cet écart pour maintenir une vitesse supérieure.
Gestion des interdistances

Le régulateur se "coupe" si l’inter-distance n'est pas de 3 secondes et se se réenclenche automatiquement ensuite.
Un principe de base, ne jamais s'arrêter (dans le respect bien sûr du code). Redémarrer et atteindre 90 km/h nécessite 2 litres de gas-oil !!!

Conduite rationnelle chez Volvo 


Chez Volvo :  Pour optimiser au mieux la consommation de leur engin pouvant contenir jusqu'à 1 300 litres de gazole dans leur réservoir, Volvo Trucks forme chaque année 600 à 800 chauffeurs à adopter une conduite rationnelle. 

Cela passe par du bon sens comme anticiper le ralentissement à l'approche d'un stop ou d'un feu rouge et ne pas freiner au dernier moment, relancer l'engin progressivement et non pas brusquement, pied au plancher, etc..
De plus, en adoptant ce style de conduite plus tranquille, l'embrayage comme le moteur et les pneumatiques sont moins sollicités, accroissant la durée de vie de ces éléments.Le risque accident diminue lui aussi de 15%.
Il y a aussi la boîte de vitesses I-Shift qui s'adapte à la configuration du terrain et à la charge du véhicule dispose en sus d'une fonction I-Roll. Celle-ci agit comme si le véhicule était en roues libres,  à la différence  que la boîte n'est pas au point mort. Le camion utilise alors sa propre inertie pour avancer, le moteur tournant juste au ralenti et consommant seulement 2 litres à l'heure comme l'indique l'ordinateur de bord.

La fonction I-Roll permet de rouler en ne consommant que 2 litres de gazole à l'heure.

 Sur un parcours identique, on parvient à abaisser la consommation de 10 l (25 au lieu de 35 l). Alors que sur une voiture, l'élan retombe quasi immédiatement à la moindre légère pente, le poids-lourd maintient, lui, une vitesse quasi-constante sur plusieurs centaines de mètres. "Il est possible de passer 45% du temps sans appuyer sur la pédale d'accélérateur"


Exemples de transporteurs incluant la démarche d'éco conduite :

« Transalliance (3 000 véhicules) s’est engagé sur quatre points : réduire de 10% les kilomètres improductifs, de 20% les émissions de gaz à effet de serre, de 6% les consommations de gasoil et de 10% la consommation énergétique globale de l’entreprise. En outre, elle compte porter la part du multimodal de 4 à 10%, ». Pour cela, un ambitieux dispositif de formation est mis en place : «  En salle, ils initient les       4 000 salariés aux enjeux environnementaux afin que chaque collaborateur se sente impliqué dans la démarche d’entreprise. 


De plus, lors de la mise à disposition de leur véhicule, tous les conducteurs reçoivent une formation à Chènevières (Meurthe-et-Moselle), sur une piste de 4 200 mètres aménagée pour simuler différentes situations de pluie ou de neige. Puis ils suivent une formation complémentaire sur un circuit routier de 50 km dans des conditions réelles de chargement, de circulation et de difficultés de route. »
L’enjeu est clair : acquérir une technique de conduite qui limite la consommation de carburant et diminue le coût d’entretien d’un poids lourd sans réduire la productivité. Il s’agit d’appliquer les principes de l’éco-conduite telle que l’utilisation anticipée de la boîte de vitesses ou du freinage. En pratique, les conducteurs effectuent un premier tour de 50 km au cours duquel tous leurs mouvements sur la mécanique sont enregistrés en temps réel grâce à l’informatique embarquée. Puis ils réalisent un second parcours en tenant compte des conseils d’un formateur. Résultat : « Ils gagnent plus d’une minute sur le trajet et réduisent leurs émissions d’au moins 10%

Ces économies se traduisent sur un roulage moyen de 120 000 km par an, par 15 à 20 tonnes de CO2 en moins. C’est considérable ! Motivés, les conducteurs s’engagent  à réduire leurs émissions. « Environ 60% appliquent bien les consignes dès le premier stage. Dans les mois qui suivent, tous sont régulièrement évalués, et formés à nouveau si nécessaire. » Au printemps 2011, le groupe a déjà entraîné 1700 conducteurs et vise 3 500 stages avant la fin de l’année.


Chez Jolival (110 véhicules), « La conception du  Passeport conducteur   nous a permis de réfléchir ensemble, conducteurs et exploitants, à des pistes d’amélioration concernant la consommation de carburant, la formation et l’optimisation des flux. Les conducteurs s’engagent à appliquer les principes de l‘éco-conduite et à ne pas consommer plus de 31 litres aux cent kilomètres. De notre côté, nous remettons aux conducteurs un passeport à points. Les chauffeurs les plus efficaces ont leurs noms affichés au tableau d’honneur comme conducteurs de l’année et toucheront une prime».


La formation des conducteurs  c'est un diagnostic précis du comportement des chauffeurs afin d’établir les besoins précis et adaptés à chaque cas en matière de formation. 

Le diagnostic d’éco-conduite virtuel 


En faisant participer le conducteur à un module de conduite virtuelle, via un logiciel
spécifique, on diagnostique  cerne ses besoins en terme de formation. Le module se déroule alors en trois étapes.
Une partie pédagogique, suivie d’une séance de questions sur l’éco-conduite et,
enfin, une éco-calculette qui mettra en évidence les résultats. 


Partie pédagogique 


Elle commence par le contrôle du véhicule. Un exercice chronométré pendant lequel le conducteur doit indiquer les différents éléments à contrôler avant de partir dans le cadre du respect d’une charte d’éco-conduite. Ici, on apprend l’importance de la pression des pneus, la nécessité du réglage correct des trains roulants… Ensuite le chauffeur doit préparer son itinéraire, prise en compte du trafic et des heures de pointe, écoute des informations trafic, utilisation du GPS… Autant de facteurs qui ont une incidence sur la consommation. Enfin, un scénario de conduite est proposé au routier qui doit alors identifier un mauvais comportement ayant un impact néfaste sur la consommation. Ici, ce sont, par
exemple, des notions de ripage des pneumatiques qui sont mises en évidence.
 

Ensuite le conducteur doit répondre à une série de questions. Le résultat, exprimé en pourcentage de bonnes réponses permet de faire un point précis sur la connaissance générale des facteurs influençant la consommation. 

L’éco-calculette 


Cette éco-calculette permet, en fonction du profil du chauffeur (type de véhicule, kilométrage annuel, consommation moyenne) de déterminer la consommation annuelle en litres ainsi que les émissions de CO2, mais aussi de déterminer le potentiel d’économie réalisable après avoir suivi la formation pratique éco-conduite.


l’AFT-IFTIM pour la pratique. 

Une fois « évalué », le conducteur se verra proposer une formation pratique correspondante à ses critères. Il sera ainsi à même de progresser au quotidien en adoptant une conduite toujours plus respectueuse de l’environnement. 

Avec comme préoccupations principales la technicité, le respect de l’environnement et la réduction des frais d’entretien des véhicules

 

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