Plus d'un automobiliste
sur quatre (26%) reconnaissent téléphoner sans utiliser de kit mains
libres. Presque autant (24 %) manipulent leur GPS en roulant et un sur
cinq vont jusqu'à lire ou écrire des SMS au volant. Parmi cette
population, c'est une catégorie dite « jeune » qui stigmatise
l'attention: la lecture ou l'envoi de SMS ou d'e-mails progressent de 18
points au sein de cette population et ils sont ainsi désormais 45% à
adopter ces mauvaises pratiques contre 27% en 2011. Un sur dix surfe sur
Internet tout en conduisant.
« Je fais très attention, ça ne dure que quelques secondes et j’ai
une excellente voiture », se justifient les conducteurs. Mais le
cerveau, lui, ne peut effectuer efficacement ces doubles tâches
complexes.
Des tests ont été effectué sur circuit découvrez les réactions...
Un faux moniteur fait croire à ses élèves qu’ils devaient savoir envoyer des SMS en conduisant pour obtenir leur permis.
Impressionnant !
Écouter la radio. « On a mesuré l’activité
cérébrale d’automobilistes, sur piste et sur simulateur. Le fait
d’écouter la radio n’influe pas sur leur conduite sauf en cas d’annonce
exceptionnelle (mort d’un proche, catastrophe, etc.). Sinon, ils sont en
situation d’écoute distraite, distante ; bien concentrés sur ce qui se
passe autour d’eux. »
Discuter avec un passager.
« Il perçoit l’environnement en même temps que le conducteur : il peut
interrompre la conversation, signaler un danger, anticiper une
situation. »
Téléphoner avec ou sans un kit mains libres.
« L’interlocuteur est absent. Donc, le conducteur l’imagine et se
projette à l’extérieur du véhicule. L’échange est plus prenant, plus
engagé. Au volant, on se met alors en « conduite automatique ». Pour le
cerveau, l’activité principale devient la conversation. Conséquences ?
Le conducteur fixe droit devant lui et néglige les rétroviseurs, dévie
de sa trajectoire, prend des décisions plus aléatoires et risquées pour
franchir un carrefour ou tourner à gauche. Survient un événement
imprévu. Le cerveau doit « se rebrancher » conduite. Cela prend du
temps. Le conducteur met 1,5 seconde pour appuyer sur le frein (contre
0,75 seconde s’il ne téléphone pas). Or, rien qu’à 60 km/h, on parcourt
15 m en une seconde !
L’automobiliste
au téléphone a trois fois plus de risques d’être impliqué dans un
accident que celui qui ne téléphone pas. Un accident corporel sur dix
est lié à l’utilisation d’un téléphone. Les études actuelles ne révèlent
aucune différence significative entre un portable à la main et un kit
mains libres.
Lire un mail, envoyer un texto. « C’est
évidemment le cas de figure le plus dangereux. Il cumule la distraction
mentale, le fait de regarder un écran et non plus la route et les
autres usagers, et le danger de conduire d’une seule main. Des jeunes se
disent qu’ils peuvent le faire car ils sont à l’aise avec les nouvelles
technologies. Mais, conducteurs débutants, ils sont moins habiles au
volant, moins habitués à anticiper que leurs aînés. »
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