dimanche 29 avril 2012

Permis à points : les règles





Le permis à points n'est pas une "invention" française. La plupart des pays européens y avaient pensé et l'on introduit dans leur législation bien avant nous (en 1974 en Allemagne par exemple), d'autres plus tard comme l'Espagne en 2006; L'objectif de toutes ces règlementations sur le permis de conduire c'est de modifier le comportement des automobilistes et de réduire les accidents de la route.

La Chine, le Maroc, le Mexique, l'Argentine, la Syrie, le Canada, l’Australie, l'Algérie et bien d'autres pays ont adopté le principe de la perte de points sur le permis de conduire pour certaines infractions.

Le système du permis à points a été instauré aux États-Unis pour la première fois en 1947 dans l’état du Connecticut. Il a été généralisé à plus de la moitié des autres États




En cas d'invalidation le conducteur doit attendre 6 mois à compter de la date de remise en préfecture de son permis invalidé pour obtenir un nouveau permis.
Ce délai est porté à 1 an si un nouveau retrait total des points intervient dans les 5 ans qui suivent le précédent retrait.

Obtention du nouveau permis de conduire

La procédure est différente selon que le conducteur était titulaire du permis depuis moins de 3 ans ou depuis plus de 3 ans.
Lorsque le permis de conduire comporte plusieurs catégories, c'est la date d'obtention de la 1ère catégorie qui est retenue pour déterminer ce délai de 3 ans.

Détention du permis depuis moins de 3 ans 

S'il est titulaire du permis depuis moins de 3 ans, le conducteur doit repasser les épreuves théorique générale (code) et pratique (conduite) du permis.
S'il détenait plusieurs catégories du permis, il doit repasser les épreuves pratiques de chacune de ces catégories.

Le conducteur doit en outre passer un examen médical et psychotechnique examen médical et psychotechnique pour déterminer s'il est apte à conduire. 

Détention du permis depuis plus de 3 ans 

S'il est titulaire du permis depuis plus de 3 ans, le conducteur doit, dans tous les cas, repasser l'épreuve théorique et passer un examen médical et psychotechnique  pour déterminer s'il est apte à conduire.
Il est en revanche dispensé de l'épreuve pratique (ou des épreuves pratiques s'il détenait plusieurs catégories) s'il remplit les 2 conditions suivantes :
  • le délai d'invalidation de son permis a été de 6 mois et non de 1 an,
  • et la demande de dossier d'inscription pour repasser l'épreuve du code a été faite dans les 3 mois qui suivent la fin de l'interdiction de se présenter à l'examen, c'est-à-dire 9 mois au plus tard après le début de l'invalidation.
S'il réussit les épreuves qu'il doit repasser et si le résultat de l'examen médical et psychotechnique est positif, le conducteur récupère les catégories du permis qu'il possédait avant l'invalidation.


Présentation aux épreuves du permis et certificat d'examen

Les candidats, dont le permis a perdu sa validité pour solde de points nul, peuvent, pendant la période d'interdiction de conduire de 6 mois ou 1 an, se présenter aux épreuves du permis de conduire.
À l'issue des épreuves du code et de la conduite, l'examinateur délivre au candidat un certificat d'examen dont le résultat est favorable ou défavorable.
Lorsque le certificat fait apparaître un résultat défavorable, le candidat ne peut pas obtenir son permis et doit se présenter à nouveau devant l'examinateur pour la catégorie dans laquelle il a échoué.
Attention : lorsque ce certificat fait apparaître un résultat favorable, le candidat ne pourra conduire qu'à la fin de la période d'interdiction de conduire de 6 mois ou 1 an, selon le cas.


Délai pour la délivrance du nouveau permis

Le certificat d'examen tient lieu de permis de conduire à l'égard des autorités de police pendant un délai de 2 mois à dater du jour qui suit la période d'interdiction de conduire.
Le titulaire du certificat doit pendant ces 2 mois retirer son permis définitif à la préfecture du lieu de l'examen (à Paris, à la préfecture de police).
Si ce délai de 2 mois est dépassé, le certificat d'examen ne peut être prorogé et le conducteur est considéré comme démuni de titre valable et ne pourra pas conduire.

À noter : lorsque le permis a été invalidé suite à une perte totale des points, le nouveau permis obtenu est un permis probatoire, doté d'un capital de 6 points pour une période de 3 ans. 

Le plus simple moyen de récupérer 12 points est de rester 3 ans sans infractions. Vous pouvez reconstituer votre capital points en adoptant un comportement responsable au volant. Vous ne commettez aucune infraction donnant lieu à un retrait de points pendant 3 ans à partir de la date du dernier retrait de points, votre permis est alors affecté du nombre maximal de 12 points.

La reconstitution totale intervient :
Après 3 ans (pour les infractions de classe 4 et 5) sans décompte d’infractions et quelque soit votre solde de points au départ.
Après 2 ans si les infractions commises sont de classe 2 ou 3.
Le Ministère de l'Intérieur vous notifie par lettre simple (référence 46) la reconstitution du capital.

La lecture de votre relevé integral d’information peut vous permettre de connaître cette échéance.
Plus de 5 millions de conducteurs retrouvent chaque année la totalité de leurs points par ce mécanisme.

 En cas d'infraction ayant entraîné la perte d'un seul point, la nouvelle rédaction de l'article L 223-6 du code de la route ramène à 6 mois (au lieu d'un an auparavant) le délai pour la réattribution de ce point, si le titulaire du permis n'a pas commis une autre infraction avec retrait de points dans l'intervalle. Ce dispositif ne concerne que deux infractions :
    •     excès de vitesse de moins de 20 km/h;
    •     chevauchement de ligne continue.
 Amendes forfaitaires minorées Amendes forfaitaires (tarif normal) Amendes forfaitaires majorées
1ère classe 4 € 7 €
2ème classe 22 € 35 € 75 €
3ème classe 45 € 68 € 180 €
4ème classe 90 € 135 € 375 €
5ème classe jusqu’à 1500 € (3 000 € en cas de récidive)



mercredi 18 avril 2012

Analyse et animation accident poids lourd en intersection vu par la MPSRA





Un ensemble routier militaire utilisé dans le cadre d'une mission de formation à la conduite a été percuté par une semi-remorque civile lors du franchissement d'un carrefour, par temps de brouillard. Le conducteur militaire et son passager ont été blessés, l'un sérieusement (passager) l'autre plus légèrement. Le conducteur civil est indemne. L'accident a entraîné des dommages matériels très importants sur les véhicules militaires et civils.
Un conducteur, après sa formation, reçoit une Instruction Complémentaire de Conduite (ICC). Celle-ci comprend deux parties : un volet théorique et un volet technique. 

Franchissement d'intersection : 


Un essai, réalisé en février, montre qu'un ensemble routier similaire, départ arrêté, a mis entre 9 et 11 secondes pour libérer en totalité une distance de 8 mètres. Cet essai a été réalisé avec des conducteurs-élèves et des conducteurs-moniteurs. L'intersection du lieu de l'accident mesurant 11 mètres de largeur, il faut compter 13 à 14 secondes (selon le niveau d'expérience du conducteur) pour qu'un ensemble routier le franchisse en totalité. Libérer la première voie de circulation nécessite 4 à 5 secondes. Le tableau suivant permet de mieux visualiser le mécanisme de cet accident.

Vitesses
de circulation
en km/h
(camion civil)
Temps nécessaire pour parcourir 10 et 30 mètres en secondes (1)
Distance
parcourue en mètre en 4 secondes (2)
Distance parcourue en mètre en 14 secondes (3)
Distance de freinage en mètres
(4)
50
0.72 / 2.16
55
194
19
60
0.60 / 1.80
67
233
27
70
0.51 / 1.54
78
272
37
80
0.45 / 1.35
89
311
48
90
0.40 / 1.2
100
350
61
(1) Fourchette des distances de visibilité le jour de l'accident.
(2) Temps nécessaire pour libérer une voie de circulation.
(3) Temps nécessaire pour franchir complètement l'intersection.

La MPSRA a conçu un support pédagogique (GIF animé) directement inspiré de cet accident.
Destiné à aider les chargés de prévention ou officiers prévention routière, les formateurs ou cadres éducateurs, ainsi que les conducteurs,  ce support pédagogique  analyse en le décomposant le cheminement intellectuel du conducteur en conditions atmosphériques dégradées. Il présente également de façon détaillée comment il est possible d’exploiter la signalisation routière de façon optimale afin d’aborder en toute sécurité un carrefour similaire à celui où s’est produit l’accident.
Le tableau « temps de franchissement » présenté dans le rapport a servi de référence pour créer l’animation, les conditions atmosphériques dégradées (brouillard) constituant la base du scénario. Deux axes ont été développés :
  1. tous les conducteurs circulant aux abords du carrefour prennent en compte le risque lié au brouillard ; le scénario révèle malgré tout un risque d’accrochage significatif ;
  2. l’un des conducteurs sous-estime consciemment ou non le risque lié au brouillard ; l’accident est inévitable.        
  3.  
Cliquez pour l'animation de l'accident poids lourds

mardi 10 avril 2012

Test Psychoactifs pour les drogues dont l'alcool

CD de 2h30 expliquant chaque produit de manière ironique et provocatrice !



DIFFÉRENTS TYPES DE DÉPENDANCE DSM 4 de l'organisation mondiale de la santé 1996

Tolérance
Sensibilisation
Dépendance physique
Dépendance psychique

Opiacés
Aux effets dépresseurs et aux renforcements positifs
Aux effets stimulants locomoteurs et aux symptômes de sevrage (persistance sur 6 mois)
Risque de rechute maximum à J+1
Oui

Alcool
Aux effets sédatifs, subjectifs, ataxiques et hypothermiques
Aux effets stimulants locomoteurs et aux symptômes de sevrage
Oui
Oui
Amphétamines
Aux effets subjectifs et cardio-vasculaires
Aux effets stimulants locomoteurs (persistance sur 6 mois)
?
Oui

Cocaïne
Aux effets subjectifs et cardio-vasculaires
Aux effets stimulants locomoteurs (durée indéterminée)
? (certains auteurs décrivent pourtant un risque de rechute à J+4)
Oui
LSD
Aux effets subjectifs
Non
Non
Oui

Nicotine
Aux effets dépresseurs locomoteurs, aux effets émetisants et cardio-vasculaires
Aux effets psychostimulants
Oui
Oui

Cannabis
Aux effets cardiaques et psychiques, croisée et asymétriques avec l'alcool et la morphine
Non
Non
Oui

Sensibiliser les conducteurs à l'usage des produits psychoactifs peut se faire à l'aide de lunettes Drugmat qui sont différentes des lunettes alcool, puisque les effets sont différents, mais tout aussi dangereux au niveau de la conduite.

Les lunettes de simulation drogues mettent en évidence les effets suivants :
- altération de la vision,

- rétrécissement du champ visuel

- mauvaise évaluation des distances

- perte d’équilibre

- mauvaise préhension des objets, etc…



La fréquence des accidents chez les automobilistes de moins de 27 ans est multipliée par 1,7 avec la prise de médicaments psychoactifs, par 2,5 s'il s'agit de cannabis, par 3,8 avec l'alcool, par 4,8 avec les boissons alcoolisées associées au cannabis et par 9 dans le cas de l'héroïne.


Selon une étude du Pr Mura, les retombées du THC (le principe actif du cannabis) parviennent à un pic dix minutes après que le sujet a fumé et il n'est plus détectable dans le sang au-delà de 2 à 3 heures ». Chez un accidenté resté en vie, le THC reste fixé dans les récepteurs du cerveau de 6 à 8 h après la consommation. 


Vous fumez votre joint, vous fumez votre permis, vos cellules grises, vous fumez votre vie....

« Pour l'alcool, il n'y a pas de surprise, explique le Dr Patrick Mura. Quel que soit l'âge, 30 % des conducteurs accidentés avaient bu (et nous avons pris en compte les alcoolémies d'au moins 0,5 g/l), certains ayant jusqu'à 3,5 g d'alcool par litre de sang. Parmi les témoins non conducteurs, ils sont 10 %, ce qui est quand même beaucoup: un patient sur dix admis aux urgences pour une cause médicale a bu.» 


Pour le cannabis, ce sont exclusivement les 18-27 ans qui sont concernés : le quart d'entre eux (le groupe de conducteurs accidentés compte une même proportion de jeunes) présentent du THC dans le sang. Dans le groupe témoin, 10 % ont fumé des joints. Les morphiniques, surtout l'héroïne, concernent 3,5 % des accidentés de 18-27 ans du premier groupe et 0,5 % du second. 



Enfin, les médicaments psychoactifs, surtout les anxiolytiques et les anti-inflammatoires, suivis par les antidépresseurs, sont retrouvés chez 12 % des conducteurs accidentés et 6 % des membres du groupe témoin. 


Il en résulte, pour les 18-27 ans, des facteurs de risque notoires. Avec les médicaments, la fréquence d'accidents est multipliée par 1,7, le cannabis 2,5, l'alcool 3,8, le cannabis plus les boissons alcoolisées 4,8, et l'héroïne 9. A propos du cannabis, dans 60 % des cas, il a été détecté seul, dans 30 % associé à l'alcool et pour le reste à des médicaments psychoactifs ou à d'autres stupéfiants.


Le cannabis, modifie les perceptions : les distances et la profondeur de champ sont faussées. Le conducteur sous emprise de cannabis fonctionne « au ralenti » ; il prend alors plus de temps à analyser une situation, à prendre une décision : cela implique une diminution des réflexes, un freinage tardif, une perte de vigilance et d’attention. Il est dès lors en difficulté pour maîtriser son véhicule et contrôler sa trajectoire.




 




CONDUITE ET USAGE DE STUPÉFIANTS

 

La conduite, ou l’accompagnement d’un élève conducteur, après avoir fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants, est interdite, quelle que soit la quantité absorbée.

DÉPISTAGE

 

Les forces de police et de gendarmerie pratiquent des dépistages systématiques d’absorption de substances ou plantes classées comme stupéfiants sur tout conducteur impliqué :

-  dans un homicide involontaire ;
-  dans un accident corporel lorsqu’il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner que la personne impliquée conduisait après avoir fait usage de produits stupéfiants.



Ce dépistage peut également intervenir :

-  en cas d’accident matériel de la circulation,
-  lorsque le conducteur d’un véhicule est l’auteur présumé d’une infraction au code de la route punie d’une peine de suspension du permis de conduire ou qu’il s’est rendu coupable d’une infraction à la vitesse, au port de la ceinture de sécurité ou du casque ;
-  et enfin lorsqu’il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner que le conducteur a fait usage de stupéfiants.

Le THC se fixe très rapidement dans tous les tissus et organes de l’organisme très riches en lipides, dont le cerveau. De ce fait il n’y a pas de corrélation entre les concentrations sanguines et les effets qui persistent alors que les concentrations dans le sang sont devenues très basses voire nulles.

Delta-9-tétrahydrocannabinol = THC (principe actif)

11-hydroxy-delta-9-tétrahydrocannabinol = 11-OH-THC, métabolite actif
Acide 11-nor- delta-9-tétrahydrocannabinol carboxylique = THC-COOH, non actif

Cas n°1 : présence de THC et de THC-COOH et éventuellement de 11-OH-THC, quelque soient les concentrations (> 0,2 ng/ml).

  La présence de THC au niveau du sang indique que du THC est présent au niveau du cerveau (cervelet, cortex frontal et occipital, hippocampe, etc.) et que le sujet a consommé récemment du cannabis et qu’il était sous influence de ce produit au moment du prélèvement (ou du décès).

Lorsque la concentration de THC est supérieure à celle du 11-OH-THC, cela témoigne d’une consommation par inhalation.
Lorsque la concentration de 11-OH-THC est supérieure à celle du THC, cela témoigne d’une consommation par ingestion.
 
Cas n° 2 : présence de THC-COOH (concentration > 0,2 ng/ml) et absence de THC et de 11-OH-THC. 
La présence de THC-COOH révèle une consommation de cannabis. L’absence de THC et de 11-OH-THC indique que cette consommation a eu lieu plusieurs heures avant le prélèvement (> 6-8 heures).
En l’absence de THC et lorsque la concentration en THC-COOH est peu élevée (inférieure à 20 ng/ml), il y a lieu de considérer que le sujet n’était plus sous influence de cannabis au moment du prélèvement (ou du décès).
En l’absence de THC et lorsque la concentration en THC-COOH est élevée (> 40 ng/ml), nous ne pouvons pas exclure le fait que le sujet était sous influence de cannabis au moment du prélèvement. En effet, des études récentes ont montré que le THC pouvait être encore présent dans le cerveau alors qu’il n’était plus détectable dans le sang.
 
Observations complémentaires :
Une concentration très élevée en THC (> 20 ng/ml) ne signifie pas que le sujet a inhalé une forte dose. En revanche, cela signifie que le sujet a consommé très récemment (dans les minutes qui ont précédé). Il n'y a aucune relation entre effet (sur la conduite automobile) et concentration de THC dans le sang.
Une concentration très élevée en THC-COOH (> 50 ng/ml) indique le plus souvent qu’il s’agit d’un consommateur régulier et important de cannabis.



Le contrôle des stupéfiants ("Securitec"résultat au bout de six minutes) au volant a un prix. En plus des nouveaux kits salivaires, à 12 euros l'unité, s'ajoutent les frais d'analyse. En cas de test positif, une prise de sang est en effet ensuite obligatoire pour valider ce premier résultat. Coût des analyses toxicologiques: 450 euros maximum.
Pour faire baisser ces frais, les automobilistes, en infraction, paieront ces analyses. Une obole qu'ils devront verser une fois à la barre du tribunal. Une économie de l'ordre de 10 millions d'euros par an pour le ministère de la Justice.
 En 2010, 76.000 dépistages ont été réalisés. À chaque fois, 40% environ de ces contrôles se sont révélés positifs. «Le taux est élevé car les contrôles sont ciblés. Ils sont organisés la nuit aux abords des boîtes de nuit par exemple». En 2010, le nombre d'accidents impliquant un automobiliste sous l'emprise de stupéfiants a été de 829. Au cours de ces sinistres, 209 personnes avaient trouvé la mort.

Test urinaire en 5 mn

Pour les fumeurs occasionnels qui fument un produit interdit aujourd'hui. Se tester "urinairement" avant de prendre (partager) la route est important. 3,50 € dans les bureaux de tabac.


Test multi drogues

SANCTIONS ENCOURUES


Vous risquez d’être puni de 2 ans d’emprisonnement et de 4500 euros d’amende.
Ce délit donne lieu à la perte de six points du permis de conduire.
Les sanctions sont aggravées lorsque cette infraction est couplée avec l’alcoolémie : les peines sont portées à 3 ans d’emprisonnement et 9000 euros d’amende.



Attention, le tribunal peut en outre décider de vous infliger une suspension du permis de conduire pour une durée pouvant atteindre 3 ans voire l’annulation du permis de conduire avec interdiction d’en solliciter un nouveau pendant 3 ans au plus.


Mélanger les produits multiplient les effets, donc les risques au volant.....

 
Alcool, cannabis, médicaments, notre temps de réaction augmente énormément


Une étude, selon les métiers, de l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) très intéressante sur la consommation de drogues dans le monde du travail. Un baromètre complet, réalisé entre octobre 2009 et juillet 2010 sur un panel de 27653 personnes, qui concerne la consommation des principales substances psychoactives (alcool, tabac, cocaïne, amphétamines) de l'ensemble de la population active résidant en France métropolitaine

L'alcool : " jamais pendant le service " pas si vrai que ça.  

La consommation dite "ponctuelle", soit le fait de boire 6 verres ou plus dans la même soirée au moins une fois par mois, touche plus de 30% des personnes dans les métiers de la construction, de l'agriculture et de la pêche. Ce qui représente 10% de plus que la moyenne française. A l'inverse les métiers de la santé humaine et de l'éducation affichent des chiffres beaucoup plus bas, entre 8 et 11% seulement. 
Mais qu'on ne s'y trompe pas. L'alcool reste de très loin la substance la plus consommée par les Français au travail.  

Le cannabis : une consommation très hétérogène. 

Pour ce qui est du cannabis la consommation est beaucoup plus éparse. Il est consommé par 17% des personnes interrogées dans le domaine des arts et du spectacle, et 13% dans la construction, tandis que les pourcentages chutent drastiquement pour d'autres professions, avec à peine 2,5% dans l'administration publique et seulement 1% dans les services de ménages (concierges, jardiniers, femmes de ménage, baby-sitter...). La drogue préférée des Français, avec plus de deux millions de consommateurs réguliers, ne divise pas uniquement la classe politique. Si le cannabis est relativement toléré dans certains milieux professionnels, il reste complètement banni ailleurs.  

La cocaïne : victime de son succès. 
 
L'usage de la cocaïne s'est, quant à lui, très largement démocratisé dans le monde du travail. D'abord en raison de la pénibilité croissante dans tous les domaines d'activités mais aussi, et surtout, du fait de la chute substantielle de son prix d'achat. En quelques années seulement le prix au gramme a été divisé par deux. 
Du coup, près de 10% des travailleurs de l'hôtellerie et de la restauration reconnaissent en avoir déjà consommé au cours de leur vie sur leur lieu de travail. Les métiers à forte tension comme les traders, les avocats, ou les architectes ne sont donc plus du tout les uniques consommateurs de la poudre blanche. On en trouve même aujourd'hui parmi les cheminots, les employés de centre de tri de la poste ou les ouvriers du bâtiment, qui pour faire face à la pénibilité de leur travail, se mettent à consommer de la cocaïne voire même parfois de l'ecstasy
Le plus souvent, cela se passe en deux temps. Le salarié commence par prendre des stimulants légaux (médicaments et autres) pour être plus efficace au travail. Puis, ce même salarié passe aux drogues illicites parce qu'il est dépassé par son travail. Et c'est le cycle de la dépendance qui s'installe : le travail permet de se payer sa drogue ; la drogue permet d'assurer le travail. 

Le tabac : la plus tolérée et la plus ancrée de toutes les drogues.  

Journée mondiale contre le tabagisme, campagnes publicitaires, augmentations du prix... Rien n'y fait. La cigarette, cette fameuse pause clope quotidienne, fait toujours un tabac parmi les actifs. 

Une consommation universelle, qui va de 23,4% chez les enseignants jusqu'à 43,8% dans le secteur de la construction. La cigarette au travail est la drogue la plus présente et la plus régulièrement consommée par l'ensemble de la population. 

Le travail c'est la santé !  

A la lecture de ce baromètre, le constat est limpide. Les populations les plus touchées par l'usage de la drogue au travail ne sont pas celles aux revenus les plus élevés mais, au contraire, celles dont les métiers sont les plus pénibles physiquement, notamment les métiers de l'agriculture, de la pêche et du bâtiment. Cette donnée importante explique, en partie, pourquoi les femmes sont proportionnellement moins touchées que les hommes par la consommation de produits psychoactifs (90% des métiers de la construction sont exercés par des hommes). 
En dépit d'une surconsommation dans certains secteurs, le travail reste globalement protecteur en matière d'addictions, les chômeurs ayant une tendance à la consommation encore plus élevée. 
Malgré tout une question mérite d'être posée. Que doivent faire les entreprises pour lutter contre les drogues? A la SNCF, par exemple, la direction a choisi l'option de la prévention. La Mission Interministérielle de la Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT)  prône le dépistage obligatoire.  

Le dépistage est obligatoire  pour les postes comportant des exigences en matière de sécurité et de maîtrise du comportement, à l'instar des contrôleurs aériens ou des conducteurs d'engins.

Dans les armées, quels sont les tests pour les amateurs de ganja ???


-test urinaire pour les test de présélection, test urinaire lors de la visite d'incorporation... et un test urinaire chaque année lors de la VSA, (Visite Systématique Annuelle), tolérance zéro.


A noter que les nouveaux tests fournis par le Service de Santé des Armées permet de déceler la présence de cannabis jusqu'à quatre mois.

Tous ces produits psychoactifs (alcool, médicaments, tabac, cannabis, cocaïne, Héroïne, etc) sont nocifs pour la santé et au volant. Mais certains le sont plus que d'autres d'après l'OMS !



Durée de dépistage des drogues dans les urines:


Drogue : la substance concernée.
Demi-vie : le temps nécessaire pour que la quantité d’une substance contenue dans l’organisme se réduise à  la moitié de sa valeur initiale (par exemple la teneur d’une drogue dans le sang).
Temps de détection : période durant laquelle une substance est dépistable après avoir été consommée. Un dépistage sera probablement négatif s’il est pratiqué avant ou après la période définie par le temps de détection.

Durée de dépistage des drogues dans la salive :




Durée de dépistage des drogues dans le sang :

Accident poids lourd spectaculaire et crash test

 
                                                       Accident de camion spectaculaire en Italie


Les poids lourds ont peu d'accidents, mais lorsque le conducteur est fatigué, cela donne un accident grave le 8 aout 2008 sur l'autoroute de Trieste au nord de l'Italie.
Huit personnes ont perdu la vie dans le carambolage et dans l'incendie qui a suivi.

crash test

Pour réduire encore la gravité des accidents, des crash test sont effectués. Ils permettent de mettre au point la sécurité passive et active des poids lourds.

Un crash d’un camion contre deux voitures, celles-ci étant à l’arrêt, a été réalisé par l'ADAC. La situation pourrait tout à fait se présenter dans le cas d’embouteillages par exemple. Pour effectuer ce test, le camion a donc été lancé à 70 km/h contre les deux voitures.  Il lui faut moins de 5 secondes pour les broyer toutes deux intégralement.




Dans le film, l'AFU (aide au freinage d'urgence obligatoire en février 2011) est utilisé. Les conducteurs confrontés à des situations stressantes pensent freiner à fond alors qu'ils n'utilisent pas entièrement la puissance de freinage. Couplé à l'EBS, ce système seconde le conducteur en accentuant la pression de freinage et en exploitant toute la puissance de frottement disponible.

Distances de freinage à 80 km/h (non compté le temps de réaction):
Voiture                                 32 m
Véhicule de livraison 3,5 t  38 m
Camion                                48 m
(Valeurs mesurées lors d’un test effectué sur route humide, avec des véhicules non chargés)






La sécurité active


En raison de son poids, le ralentissement d’un camion est un élément essentiel de sécurité.le ralentisseur Renault Trucks est le plus puissant du marché avec une puissance de ralentissement de 380 kW. Les freins de ses camions sont en outre à commande électronique EBS. Il s’agit d’un ABS couplé à une gestion de la répartition de l’effort de freinage roue par roue en fonction des conditions d’adhérence. Dans le même ordre d’idée, le contrôle dynamique du véhicule est assuré par des dispositifs de maintien de trajectoire, de prévention du renversement et de la mise en portefeuille, assurés par le programme de stabilité électronique ESP.
Un système de régulateur de vitesse « intelligent » est commercialisé. En un seul boîtier, il rassemble trois fonctions. Le HMW (Headway Monitoring & Warning) ou maintien automatique d'une distance de sécurité entre les véhicules. Il alerte le chauffeur lorsque ce dernier ne maintient pas de distance suffisante avec le véhicule qui le précède. Le FCW (Forward Collision Warning) s’oppose à l’imminence d’une collision. Ce dispositif analyse la distance avec le véhicule qui précède et leurs vitesses respectives. Il avertit le chauffeur 2,7 secondes avant le risque de collision, soit le temps nécessaire pour qu’il réagisse et évite l’accident. Enfin, le LDW (Lane Departure Warning) sert en cas de mauvaise position sur la chaussée ou de changement intempestif de voie, il émet une alerte une demi-seconde avant que le véhicule ne coupe la ligne et seulement si le clignotant n’est pas mis. Ce système permet au chauffeur d’améliorer sa position sur la voie, l’encourage à mettre systématiquement son clignotant et peut être grandement utile en cas de mauvaise visibilité.
Enfin, les efforts de recherche portent sur les aides à l'amélioration de la vision notamment à travers des rétroviseurs à caméra intégrée, des capteurs et des caméras placées dans les zones de non-visibilité.

La sécurité passive

Les travaux portent sur différents dispositifs comme les dispositifs anti-encastrement, tout particulièrement à l'avant. Ces derniers, obligatoires depuis 2003, ont sauvé de nombreuses vies.


La déformation de l’habitacle en cas de choc permet d’éviter de nombreux dommages. Dès la conception de la cabine, les pièces qui pourraient venir blesser le conducteur en cas d’impact ont été identifiées et modifiées grâce à l’emploi de matériaux très sophistiqués.
La protection des « usagers vulnérables » (piétons et deux-roues) en environnement urbain est aussi prise en compte.

dimanche 8 avril 2012

Stationnement Zone bleue Nouveau disque






Attention, il y a un nouveau disque depuis le 01/01/2012 et un risque d'amende de 17 € si vous vous servez de l'ancien !


Outil adéquat pour assurer la rotation des véhicules, bonne acceptabilité sociale, absence d’investissements lourds pour la collectivité. Ce nouvel outil est plus souple car les tranches horaires prédéfinies de 1 h30 sont remplacées par une graduation en dizaine de minutes. Ainsi, chaque collectivité pourra réglementer plus finement le temps maximal de stationnement qu’elle autorise en fonction de ses besoins tandis que le disque "zone bleue" imposait une amplitude standard.

Anticiper recette de la sécurité routière, de l'éco conduite

Regarder à 2 terrains de foot est la base de la sécurité et de l'éco conduite

L’une des bases de la sécurité et de l’éco conduite c’est l’anticipation !


Qu’est ce que l’anticipation ?


Imaginez que votre véhicule n’ait  pas de frein ! On ne peut ni s’arrêter, ni freiner, comment faire ? Pourtant c’est facile avec un peu d’entrainement ! C’est un jeu, difficile au début, après qui sera le meilleur ?

Ce sont la recherche des indices utiles (connaître et tenir compte de la signalisation, de la présence ou non d'autres usagers, des conditions météorologiques, du lieu ...) pour bien se.comporter.

C’est porter le regard loin (à 200 mètres, 2 terrains de foot)  à la recherche de signaux formels (exemple : un panneau annonçant un carrefour à sens giratoire à 50 m, un passage pour piétons etc.) pour ne jamais freiner, ni s’arrêter (sauf à un stop. Le feu rouge, est souvent gérable !)


Garder une vitesse constante est l’une des clefs de l’’éco conduite



Il faut aussi rechercher les indices informels, apprendre à les repérer, en tenir compte pour éviter un accident et éviter d’être surpris (exemple, nous approchons d'un cycliste qui circule devant nous, nous apercevons l'indice informel = une flaque d'eau = analyse de ce repère : fort probable que le cycliste se déporte, on se doit de prévoir cet écart du cycliste).


DADA : Détection, Analyse, Décision, Action


Cela suppose ne pas être déficient (pas de drogues, bonne vue, cerveau alerte, etc !)
Une bonne détection demande donc un regard mobile et rapide


Analyse :


Les  indices  formels  sont  composés  de  la  signalisation présente  sur  la chaussée. De  là  toute  l’importance de bien connaître  son code de  la  route et plus particulièrement la signification des panneaux. 

Les indices informels sont composés des autres usagers sur la chaussée (piétons, vélos, animaux…) l’état de  la chaussée (si elle est étroite, gravillonnée, « cabossée »…) et  les modifications dues à l’environnement (brouillard, pluie…) 

Les dangers potentiels  sont des dangers qui ne  sont pas immédiatement  visible mais  que  l’on  peut  prévoir. Toutes  les  zones  sur  la  chaussée  ou  en abord qui ne sont pas visibles (virage, arbre, sommet de côte…) peuvent cacher un danger. De plus  les  usagers  tels  que  piétons, sangliers  et  vélos  peuvent  surgir  à  tout  moment  ou  traverser  la chaussée sans avertir. Les véhicules en stationnement en font partis aussi car il se peut qu’une portière s’ouvre, que le conducteur recule sans nous voir…


Décision :


 La prise de décision repose sur l’analyse de la situation. Une prise de décision doit être sûre et rapide. Il n’y a pas de place à l’incertitude. 


Action :


Une fois que la décision est prise il nous faut agir ! L’action repose sur une bonne maîtrise de son  véhicule,
Le DADA (Détection, Analyse, Décision et Action) nécessite en moyenne 1 seconde, c'est-à-dire 15 mètres à 50 km/h  (un semi remorque)

Dernier exemple :



Un bus met son clignotant à 200 mètres de moi :
Votre  automatisme doit être :
-Pied au dessus du frein avec lâchage d’accélérateur pour coupure d’injection,
-Regard dans les rétros,
-Analyse de la situation,
-Dépassement du bus qui s’arrête en gardant le pied au dessus du frein,

Résultats :

-Vitesse moyenne conservée,
-Sécurité maximum grâce au pied au dessus du frein (0,5 sec de gain, c’est à dire 8 mètres à 50 km/h)
-Lâchage d’accélération, d’où coupure d’injection,
-Gain de 0,2 l !
-et une conduite plus apaisée !

à moto, pour bien comprendre les indices informels